L’un des apports les plus stimulants de la lecture que fait Ravaisson d’Aristote réside dans l’hypothèse selon laquelle c’est l’Aristote biologiste qui aurait inspiré l’Aristote métaphysicien. C’est sa réflexion sur le vivant qui lui aurait permis de formuler un nouveau paradigme philosophique, rendant aussi possible une nouvelle façon de concevoir les rapport entre l’âme et le corps, entre la nature et l’esprit, entre la pensée et l’être. Dans le présent travail, on voit pourtant que cette centralité même pousse tout d’abord Ravaisson à se confronter à l’animisme de Stahl, en y retrouvant une réélaboration de la philosophie biologique d’Aristote plus proche encore de certaines urgences théoriques de son spiritualisme. Par la suite, il connotera dans un sens esthétique le concept aristotélicien de finalité organique en en faisant le cœur d’un plus large modèle d’intelligibilité dans lequel art et philosophie se mêlent et donnent lieu à une relation en chiasme. Dans le même temps, on voit aussi le rôle stratégique que joue constamment la leçon aristotélicienne dont Ravaisson offre une interprétation qui, pour n’être sans doute pas toujours fidèle n’en est pas moins féconde et destinée à trouver de nombreux échos dans la philosophie française des dix-neuvième et vingtième siècles
Ravaisson lecteur d'Aristote: esthétique et connaissance du vivant / Contini, Annamaria. - STAMPA. - 21:(2004), pp. 191-207.
Ravaisson lecteur d'Aristote: esthétique et connaissance du vivant
CONTINI, Annamaria
2004
Abstract
L’un des apports les plus stimulants de la lecture que fait Ravaisson d’Aristote réside dans l’hypothèse selon laquelle c’est l’Aristote biologiste qui aurait inspiré l’Aristote métaphysicien. C’est sa réflexion sur le vivant qui lui aurait permis de formuler un nouveau paradigme philosophique, rendant aussi possible une nouvelle façon de concevoir les rapport entre l’âme et le corps, entre la nature et l’esprit, entre la pensée et l’être. Dans le présent travail, on voit pourtant que cette centralité même pousse tout d’abord Ravaisson à se confronter à l’animisme de Stahl, en y retrouvant une réélaboration de la philosophie biologique d’Aristote plus proche encore de certaines urgences théoriques de son spiritualisme. Par la suite, il connotera dans un sens esthétique le concept aristotélicien de finalité organique en en faisant le cœur d’un plus large modèle d’intelligibilité dans lequel art et philosophie se mêlent et donnent lieu à une relation en chiasme. Dans le même temps, on voit aussi le rôle stratégique que joue constamment la leçon aristotélicienne dont Ravaisson offre une interprétation qui, pour n’être sans doute pas toujours fidèle n’en est pas moins féconde et destinée à trouver de nombreux échos dans la philosophie française des dix-neuvième et vingtième sièclesFile | Dimensione | Formato | |
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