Le journalisme sur la scène, entre comédie de mœurs et vaudeville

La vie des quotidiens, les scandales liés au monde de la presse, la représentation du journaliste sont autant de thèmes et d’images qui se côtoient et se recoupent dans bon nombre d’oeuvres dramatiques qui ont été conçues et mises en scène dans la première moitié du XIXe siècle. La représentation dramatique de l’univers de la presse subit toutes les adaptations imposées par un éventail de genres. La figure du journaliste peut évoluer d’une vision idéalisée à une satire féroce et à une représentation plus ou moins ambiguë et inquiétante, suivant le genre spécifique, le modèle structurel et les “règles” de composition et d’écriture que ces choix entraînent chez l’auteur. Entre la comédie “larmoyante” de la fin du XVIIIe, le vaudeville de Scribe et la comédie de moeurs plus ou moins sérieuse ou légère, l’image de l’univers journalistique peut changer en fonction de points de vue différents, mais aussi de contraintes dues aux spécificitès de chaque genre.Cet article étudie un certain nombre de ces oeuvres (notamment: Le journaliste ou l’ami des moeurs, de Lombard de Langres, Le folliculaire de Delaville de Mirmont, L’école des journalistes de Delphine de Girardin, Le charlatanisme, La camaraderie et La calomnie de Scribe), en essayant de mettre en lumière les différentes représentations du monde de la presse ainsi que les modèles dramatiques et les implications structurales et stylistiques de ces pièces.